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Differents plans de caméra et montage

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Differents plans de caméra et montage Empty Differents plans de caméra et montage

Message  Zorboff Jeu 26 Fév - 18:25

Quelques notions générales :

    - Mouvement de caméra : il n'existe que 2 vrais mouvement de caméra, le travelling et le panoramique. Tout les autres mouvements ne sont que des combinaisons de ces deux. Le travelling est une translation de la caméra, il peut être latéral, " dans l'axe ", ou vertical. De même le panoramique est une rotation autour de du point de pivot de la caméra, il peut être " dans l'axe ", il est alors appelé " rolling ", ou roulis, horizontal (pour passé en plongé ou contre-plongé), ou tout simplement vertical pour suivre un mouvement. Le Zoom est souvent mis dans les mouvement de caméra, a tord puisqu'il s'agit d'un effet d'objectif et non d'un mouvement de caméra.

    - Le support final
    de votre œuvre entre en compte dans le choix de la longueur des plans et des raccords, tout comme le sens, mais pour le sens, cela paraît évident, pour le support, pas forcément. On ne fait pas les mêmes plans dans un film destinée au cinéma que dans un film diffusé uniquement sur Internet. Alors qu'on peut se permettre des longs plans (plusieurs dizaines de secondes) quand on sera diffusé sur un écran cinéma, l'effet ne sera pas du tout le même sur un support plus réduit. La longueur maximum d'un plan acceptable par le publique avant de trouver la narration " lente " diminue en même temps que la taille et la qualité du format de diffusion, tout simplement parce que l'œil a plus le temps de s'attarder sur des détails d'une image si elle est en grand format que si elle est toute petite et de mauvaise qualité (on ne verra pas les dits " détails ")

    - L'alternance dans le montage entre des succession de plan court et de quelques plan long crée le rythme de narration, bien que comme toutes les " règles " que j'aborde ici, on peut la transgresser, une succession de plan rapide sur un décors fixe sans aucun mouvement dans l'image ne fait pas avancé la narration, il s'agit juste d'une multiplication de point de vue et peut être de focalisation narrative (j'aborderais ce sujet dans un prochain document sur la narratologie)

    - En 3D ou en dessin animé, la plupart du temps, on ne réalise que les plans qu'on veut " mettre " dans le montage final, il n'y a pas comme dans la création d'un film " classique " une phase de dérushage(examen de tout les bandes filmé par toutes les caméras, pour retenir ce qui pourra être utiliser pour le montage). Au cinéma on a tendance a tourner beaucoup plus d'image qu'on en a besoin, en animation et 3D, c'est exactement l'inverse, dans les deux cas pour des raisons de coût. Cela peut paraître un détail, mais ça devrait influencer toute l'écriture du scénario beaucoup plus que ce qui se fait souvent actuellement. Diriger un court métrage " film " et un cours métrage d'animation, ce n'est pas du tout la même chose (évident non ?! )


Différents types de raccords et effets :

Le raccord dans l'axe :
lorsqu'on passe d'un plan d'ensemble à un plan rapproché ou l'inverse sans que la caméra n'aie changé d'axe, c'est à dire d'angle de prise de vue. Il existe un " règle " dites des 30° qui préconise d'éviter les raccords entre deux plans avec un écart d'axes de moins de 30°, a l'image cela donne l'impression d'un saute, et a moins de rechercher cet effet, c'est plutôt indésirable.

Le raccord de regard :
quand à un plan A montrant un personnage qui regarde un objet ou une scène, le plus souvent hors champ, répond un plan B qui nous dévoile de son point de vue ce que le personnage regardait. Le raccord regard est lié à la figure du champ/contrechamp, qui ne lui est pas réductible.

Le raccord de mouvement/sur un geste :
quand on opère une coupe au début d'un mouvement et que l'on raccorde au plan suivant la poursuite et la fin du même mouvement à la même vitesse et dans la même direction. Note : cette coupe peut permettre de cacher la substitution d'un personnage par un autre, le second achevant le mouvement engagé par le premier. On peut aussi profiter de ce raccord pour effectuer une ellipse, c'est à dire une accélération de narration par l'omission d'un passage d'action superflu, en ne sélectionnant que le tout début et la toute fin du mouvement.

Le champ/contrechamp :
quand à un premier plan dirigé sur un sujet succède un second plan dont la prise de vue est faite dans la direction opposée au sujet. Le raccord de base des sitcom américaine et film TV français, très souvent utiliser pour filmer une discussion, ou une interview, il faut être prudent, sont apparente simplicité peut faire faire des erreurs qui gâcherais le résultat. La règle des 180 degré veut qu'on ne fasse pas un raccord avec un changement d'axe de 180°. Un exemple simple ; A et B parle ensemble, sur le premier plan, A est a droite de l'écran, de face, et parle, B est en amorce, de dos a gauche de l'écran, il écoute. Au plan suivant, B parle, je veux le filmer de face, si je place ma caméra a 180° de sa position actuel, A et B auront changer de place dans l'écran, ce qui désoriente le spectateur.

Le raccord au flou :
il s'agit plus d'un effet que d'un raccord, on termine le plan A par un flou et on commence le plan B par un autre flou (souvent utilisé pour introduire un changement temporel dans la narration, flash-back, flash-for, etc. … )


Le raccord de direction :
c'est le fait de faire succéder à un plan d'une personne qui sort du champ, un plan d'une personne qui entre dans le champ. Le champ en question pouvant bien sur être totalement différent (c'est l'intérêt de ce raccord)

Le raccord panoramique :
il est employé dans les films d'action pour soutenir le rythme. Il s'agit de terminer le plan A par un panoramique rapide dans un sens et de débuter le plan B suivant par le même procédé. C'est l'équivalent des "lignes de vitesse" des bandes dessinées ou dessins animés.

Le raccord par analogie :
on se sert d'une similitude de formes ou de couleurs pour raccorder 2 plans. Le fondu enchaîné et fondu au noir: encore des effets plus que des raccords, le fondu enchaîné est un trucage optique produisant un chevauchement, généralement de courte durée, de 2 images consécutives avec surimpression et effacement de la fin d'un plan par le début du plan suivant.

Le fondu au noir est l'extinction puis la suspension passagère des images du film par obscurcissement ou éclaircissement progressif de l'image. Cela marque en général un écart temporel entre deux séquences.Le fondu constitue un des principaux moyens de l'ellipse cinématographique parfois à dominante spatiale ou temporelle.

Le volet :
un effet encore, c'est un procédé optique par lequel une image est littéralement chassée, généralement de gauche à droite ou de droite à gauche, par le plan qui suit. Ces effets, comme la plupart des transitions animé qu'on trouve dans les logiciels de montage ne sont pas forcément facile a utiliser, ils peuvent nuire au films plus souvent que lui apporter quelque chose. L'ouverture ou la fermeture à l'Iris : c'est l'apparition ou la disparition de l'image, généralement sur fond noir, à partir d'un cache en forme de cercle, qui s'agrandit jusqu'à coïncider avec tout l'écran, ou au contraire se rétrécit jusqu'au noir complet. Figure courante du cinéma muet, elle permet de mettre l'accent sur un fragment de l'image, au départ on la réalisait grâce a l'iris de l'objectif de la caméra, d'ou son nom.

Le volet naturel :
c'est lorsque l'on décide de couper le plan au moment où un personnage ou un objet qui passe devant l'objectif, l'obstrue totalement (noir). On reprend ensuite le montage sur un autre plan où l'on passe du noir à l'image par un effet de fondu, ou un autre volet naturel pour introduire le plan suivant.

Montage :

Lorsque l'on monte un film, on dispose de plusieurs options de montage :

-Le cut : c'est une coupe franche, un passage brusque d'un plan à un autre sans aucun effet optique. Il représente normalement 95% des plans.

-Le jump Cut : c'est une saute d'image. Effet obtenu en retirant un fragment au milieu d'un plan et en raccordant en cut le début et la fin de ce même plan : cela produit une saute à l'écran et un saut dans l'action Cela permet de dynamiser une action très longue : voiture qui arrive de très loin, personnage qui se rapproche de la caméra venant du fond d'un couloir

-Le montage alterné : série de plans donnant à voir en alternance deux actions simultanées (ou davantage), ayant lieu à distance. Par exemple, lors d'une poursuite, le montage effectue souvent un va-et-vient entre les poursuivants et les poursuivis. L'essentiel ici est que les deux actions se déroulent dans le même temps. Mais outre leur lien temporel, les deux actions ont souvent un lien de causalité (cause / conséquence).

-Le montage parallèle : C'est un type particulier d'alternance de plans ou de séquences n'offrant aucun rapport de simultanéité ou de causalité entre eux. Il est davantage l'expression d'une mise en rapport logique ou sémantique entre deux termes qui le plus souvent ne sont pas destinés à se rencontrer, puisqu'ils appartiennent à des temps et des espaces différents. Déterminé à la fois par le contenu et par le sens explicite ou implicite de la scène, le montage en parallèle sert souvent des figures de style comme la comparaison, la métaphore ou l'opposition.

-Le split-screen : c'est le procédé par lequel l'écran est divisé en deux ou plusieurs parties. D'abord alternative du champ/contrechamp, il est devenu un moyen de s'affranchir de l'arbitraire du montage. Figure emblématique des films de Brian de Palma, il y sert une sorte de schizophrénie de la vision absolue. Le split-screen travaille le lien selon 4 modes :-un lien spatial avec la figure du suspens (poursuivi et poursuivant occupent chacun la moitié de l'écran). -un lien optique incarné par exemple par le champ contrechamp -un lien plastique -un lien mental, qui, cousin de la surimpression filmique, contraint le spectateur à effectuer une synthèse imaginaire formant une 3ème image invisible.

Le cas du "plan de coupe" :
si un raccord de mouvement laisse à désirer, ou s'il y a une faute de raccord (30°, 180°, etc.), on peux utiliser des plans de coupe pour lier ses plans. Il s'agit d'un plan qui évoque l'action principale sans la montrer. Par exemple, pour un western, cela peut être un plan de l'enseigne d'un saloon qui bat, ou un nuage de poussière soulevé par le vent dans le désert. Mais attention, une utilisation excessive des plans de coupe va à l'encontre de l'évolution dramatique de la scène. Les plans de coupe peuvent aussi avoir un rôle dans le rythme du film : on peut par exemple enchaîner plusieurs plans de coupe rapidement.


En résumé:

Pour ce qui est de la technique de montage, en cas d'hésitation :

    - il vaut mieux raccourcir un plan plutôt que de l'allonger.
    - de même, il vaut mieux faut faire des raccords "en mouvement" plutôt que d'attendre qu'une action soit terminée pour changer de plan.
    - lorsque l'on ne sait pas si un plan est utile ou non, il suffit de le retirer du montage et de visionner à nouveau la scène sans ce plan. Si cela ne choque personne, c'est que le plan est inutile, et que l'on a bien fait de l'enlever!
    - si l'on sent qu'il y a un problème dans l'enchaînement des plans d'une séquence, une bonne solution consiste à couper le son et de visionner à nouveau la séquence : on sera alors plus attentif aux images !
    - lire le film à l'envers, en retour rapide, ou en retour image par image permet de déceler plus facilement une " faute de raccord ".
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